Quentin, tuteur OUI SI

Quentin, tuteur OUI SIQuentin, étudiant en troisième année de Licence est étudiant tuteur « Oui si». Cette mission l’amène à accompagner les étudiants inscrits dans le dispositif et à contribuer à la mise en œuvre du « Oui si » à l’Université.

Quentin, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre rôle d’étudiant tuteur « Oui Si » ? 

Le rôle d’un tuteur est d’aider les étudiants de première année sur différents aspects. Cela va de la découverte de la Faculté en elle-même, jusqu’aux différents services qui la composent. L'accompagnement se fait en binôme (moi et Chloé Maupomé). Ainsi, notre but est de répondre aux attentes des étudiants en leur donnant des conseils, des exemples concrets pour comprendre un élément du cours…
La mission du tuteur est de faciliter les débuts de la vie étudiante et de tenter d’appréhender des concepts plus rapidement qu’en travaillant seul. 
J’apporte mon expérience d’étudiant en leur partageant ce que j’ai fait, ce qu’il ne faut pas faire, ce qu’il parait bien de faire…Les séances de tutorat permettent de créer du lien pour tout simplement avoir des repères, s’organiser dans un nouveau milieu.

Comment avez-vous eu connaissance de cette mission et quelle était votre motivation à postuler ? 

J’ai eu connaissance de la mission par une amie, tutrice aussi cette année avec moi (Claire D’assignies) et par un mail du SPOT, le service pour s'orienter et se trouver reçu juste avant la rentrée. Me convaincre n’a pas été très compliqué !
Être tuteur, c’est aider les étudiants de première année inscrits dans le « Oui si ». En y repensant, j’aurais aimé avoir ce dispositif durant ma L1, c’est un avantage certain pour comprendre des notions qui nous échappent même avec l’aide des professeurs ou des amis. Le tutorat permet de partager ce que je connais et ce qui est utile. C’est aussi un bon moyen pour réviser les matières.
Le second avantage est plus personnel. Je suis en troisième année de Licence et l’expérience de cette fonction pourra être valorisée dans le cadre des sélections en Master. C’est un argument qui se distinguera peut-être des autres candidatures puisque nous sommes peu d’étudiants à être tuteurs. 
Les étudiants nous ont facilement identifiés en tant que tuteurs : ils savent qu’ils peuvent se tourner vers nous s’ils ont des questions.

En quoi consiste une séance de tutorat ? 

Il n’y a pas de séance type car nous essayons d’adapter chacune d’entre elles aux demandes des étudiants. Une séance peut consister à simplement discuter avec eux selon les difficultés qu’ils ont rencontrées dans la semaine (ne pas comprendre tous les points d’un exercice par exemple), les rassurer après avoir reçu des notes et à comprendre pourquoi ils n’ont pas réussi. Nous aidons les étudiants à mieux travailler, à faire des recherches, à bien lire les consignes pour mieux répondre aux exercices demandés. Pour autant, nous ne sommes pas là pour faire le cours, mais de l’accompagnement.
Par exemple, nous commençons toujours les séances en demandant s’il y a des questions sur un cours, des remarques (s’inscrire aux AO, réserver une salle à la BU, concilier emploi et devoirs universitaires...) et en fonction, nous répondons à ce problème avec l’aide des autres étudiants pendant l’heure. L’idée est de trouver des réponses adaptées à chacun tout en créant une dynamique de groupe.
Il arrive aussi qu’ils viennent sans avoir de question, mais nous organisons nos séances en amont en nous basant sur des difficultés qu’ils pourraient rencontrer sur le moment ou pas. En effet nous sommes nous-mêmes déjà passés par les difficultés qu’ils rencontrent !

Comment définiriez-vous votre relation avec les étudiants tutorés ?

Les séances de tutorat sont réalisées en petits groupes, ce qui permet d’avoir une relation privilégiée avec les étudiants. C’est un environnement plus propice à la discussion. 
Le lien « académique » disparait un peu pour laisser place à un lien plus amical et surtout bienveillant. Grâce à ça, ils nous font part de leurs problèmes et nous pouvons mieux les aider. 

Que vous apporte cette mission d’étudiant tuteur ? 

Cette mission apporte différents avantages. Le premier est de pouvoir faire un retour sur les méthodes de travail que l’on a pu expérimenter et des conseils variés. Ce n’est pas de la pédagogie pour autant, les étudiants participent à cette restitution de connaissances, ce qui leur permet d’acquérir confiance en eux et le tutorat leur permet également d’acquérir des repères et de créer des nouveaux liens.

Au début, je n’avais pas d’expérience dans ce domaine. Cependant, au fur et à mesure une certaine aisance s’est installée permettant une meilleure expression orale ou de meilleurs explications et arguments. Cela est facilité par la proximité avec les étudiants. Les conseils et l’accompagnement qui nous sont apportés par les conseillères d’orientation du SPOT participent au développement de cette expérience.
Une grande part d’autonomie est requise puisque les séances sont élaborées en fonction du contenu à aborder et demandé par les étudiants. 
Enfin, j’ai redécouvert le travail de groupe. Dans ma formation, le travail est principalement individuel. Cela ne veut pas dire que je ne travaillais pas en groupe avant, mais cette fois, il faut concilier les différents points de vue avec les tutrices avec lesquelles je travaille. Tout ce travail est très stimulant.