Antoine
Antoine et le tropisme du tournesol dans l’espaceAntoine, maître de conférences, et son équipe développent une architecture de matériaux capable d’imiter le tournesol.
Un objet spatial qui s’orienterait avec le soleil sans mécanique
Il a fallu des millions d’années pour graver dans l’ADN du tournesol cette propriété de suivre le cycle journalier du soleil pour optimiser le captage d’énergie, et revenir à son point de départ pendant la nuit. Depuis quelques dizaines d’années, les traqueurs solaires sont produits industriellement (un aparté : une belle entreprise bretonne en commercialise), mais ils nécessitent un système d’asservissement complexe, composé de capteurs, de moteurs, d’une électronique de calcul et de commande.
Maintenant imaginez « l’Espace ». Le vide, sans pesanteur, sans atmosphère pour flouter les étoiles et la Terre, de loin. Il n’est pas facile d’y aller, ni d’y rester.
- Premier objectif : réduire le matériel à mettre en orbite.
- Deuxième objectif : l’installer, le maintenir et limiter les pannes (les pièces de rechange sont rares dans l’Espace) et enfin diminuer la consommation d’énergie (une partie de l’énergie du bord est utilisée pour alimenter le fonctionnement.
Imaginez, une architecture de matériaux qui serait aussi résistante et aussi légère que la tige de tournesol et capable de suivre le soleil sans moteur, sans électronique et sans consommation d’énergie, et de revenir à sa position de départ dans la nuit.
Un projet au sein du laboratoire IRDL
Antoine Le Duigou et ses collègues chercheurs de l’IRDL de Lorient travaillent depuis plusieurs années sur le bio-mimétisme et en particulier sur le bio-morphisme. Ils ont imaginé cette architecture de matériaux photo-tropique et travaillent avec l’ESA et le PIMM sur un contrat de recherche pour démontrer qu’avec l’impression 4D, il est possible d’imiter la nature dans l’espace.
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