Convention #2 : Nouveau cap et vision 2030 et agir en collectif
Convention #2 : Nouveau cap et vision 2030 et agir en collectifSur la base de différents outils (état des lieux, compatibilité, et le Doughnut), les équipages ont travaillé sur des premières pistes pour l'élaboration d'un nouveau modèle pour 2030.
Le modèle du « Doughnut», développé par Kate Raworth, propose de concilier les limites planétaires avec les besoins humains essentiels. Pour l'université, cela signifie élaborer une stratégie à l'horizon 2030 en veillant à ne pas dépasser les frontières écologiques de la planète (comme le changement climatique, la perte de biodiversité, etc.) tout en garantissant un cadre de vie inclusif et juste pour tous ses membres (accès à l'éducation, bien-être, égalité, etc.). Cela pourrait inclure des initiatives telles que la réduction de l'empreinte carbone de l'université, l'intégration de l'éducation à la durabilité dans tous les programmes, la promotion d'une gestion responsable des ressources et la mise en place de politiques inclusives pour tous les étudiants et employés. Une telle stratégie viserait à créer un environnement universitaire résilient, équitable et écologiquement soutenable.
Une question à nos experts
Alexandre Monnin : Docteur en philosophie | Directeur scientifique du projet : Redirections Écologiques Territoriales / Directeur du POPSU Transition Nice Côte d'Azur / Membre du comité scientifique de CY Ecole de design et France Villes et territoires Durables
Alexandre Monnin, philosophe, propose avec la notion de "redirection écologique" une réflexion sur la nécessité de changer nos modes de vie pour faire face aux crises écologiques. Il explore l'idée que le renoncement volontaire à certaines formes de consommation et de développement n'est pas seulement une contrainte, mais une démarche politique et éthique positive. Dans son ouvrage Politiser le renoncement, Monnin invite à repenser nos priorités collectives en mettant l'accent sur une écologie du renoncement, qui ne se limite pas à un sacrifice, mais qui permet de réorienter nos sociétés vers plus de durabilité, de justice et de solidarité. Il propose que ce renoncement devienne une question politique fondamentale, remettant en cause la croissance infinie et valorisant des alternatives plus respectueuses de la planète. La "redirection écologique" consiste ainsi à transformer profondément notre rapport au monde, à la nature et à l'avenir.
Noémie Aubron Prospectiviste | circa 2040 - Futurs des modes de vie | Prospective créative et stratégique | Design fiction
Noémie Aubron, prospectiviste, se spécialise dans l'étude des futurs possibles, en anticipant les évolutions à long terme des sociétés, des technologies, de l'économie et de l'environnement. Le travail du prospectiviste consiste à explorer des scénarios multiples pour comprendre les enjeux futurs et aider à prendre des décisions éclairées aujourd’hui. Aubron applique cette approche pour réfléchir aux défis actuels, notamment en matière de transition écologique et de justice sociale. En utilisant des outils d'analyse, de modélisation et de prospective participative, elle cherche à imaginer des avenirs qui prennent en compte les évolutions sociétales et environnementales. Elle interroge la manière dont les choix présents peuvent façonner un futur plus durable et équitable, en mettant l'accent sur des politiques publiques, des stratégies d'entreprise et des pratiques citoyennes adaptées aux incertitudes du futur.